La direction générale a décidé de s’attaquer aux comptes de temps de repos de nombreux salariés, avec une brutalité inédite !

Depuis de nombreuses années, au gré des restructurations et autres opérations de productivité, la charge de travail des encadrants s’est profondément alourdie… au  point de devenir irréalisable en 206 jours par an. 

Soucieux de la qualité de notre travail, nombre d’entre nous avons donc choisi de sacrifier chaque année quelques uns de nos RTT pour mener à bien nos missions, avec l’assentiment de nos hiérarchies. 

Dans une note générale, la direction invite aujourd’hui les managers à planifier avec les salariés concernés :

  • la prise des RTT non consommés en 2017 avant le 31 décembre prochain ;
  • la prise des RTT non consommés en 2018 avant le 31 mars 2019.

Pire : en local, le management est poussé à mettre la pression pour que les salariés vident intégralement leur compte repos. Cette situation est d’autant plus pénalisante que nombre d’entre eux ne peuvent faire de transfert sur leur compte CET au regard des plafonds en vigueur.

La direction générale déclare s’appuyer sur les termes de l’accord ARTT de 2000 pour mener cette opération. L’UNSA RATP s’inscrit en faux : si l’accord prévoit de planifier la prise des jours non consommés l’année N au cours du 1er trimestre de l’année N+1, il ne prévoit en aucun cas de rétroactivité sur le solde antérieur.

En conséquence, l’UNSA RATP considère qu’au titre des textes sur lesquels la direction s’appuie, seuls les jours non consommés en 2018 pourraient faire l’objet d’une planification au 1er trimestre 2019. 

En alarme sociale, soldée par un constat de désaccord, l’UNSA a manifesté sa vive opposition à cette politique brutale, et a notamment mis en évidence que :

  • Nos organisations sont profondément mises en difficulté, nombre d’entre-elles étant dans l’incapacité d’assurer leur production dans de telles conditions.
  • De nombreux salariés sont mis en situation de qualité empêchée, ne pouvant réaliser correctement leurs missions avec un surplus de RTT planifiés. La qualité empêchée est identifiée par les spécialistes comme la principale cause de risques psychosociaux.
  • Ces agissements dégradent le contrat social, venant s’ajouter à la rudesse des réorganisations et aux frustrations résultant de la politique de modération salariale !