Au sommaire

  1. L’UNSA signe le nouvel accord handicap
  2. Le centre de commandement unique de la ligne A
  3. La Coupe du monde de rugby

 

Edito

Une responsabilité qui repose uniquement sur le conducteur…

L’accident voyageur sur la ligne 6 a ému l’ensemble des conducteurs, en dehors du traitement médiatique par la mise en garde à vue de notre collègue.

Il est, aux yeux de la loi, l’unique responsable en cas d’accident. Pourtant, pour le Pôle Ferré, la réalité est toute autre. La pression managériale, l’affluence voyageur et l’engagement de productivité exigé par IDFM sont également à prendre en compte dans la responsabilité qui nous incombe.

Afin d’exercer notre métier dans des conditions optimales de sécurité, il est nécessaire que l’entreprise fasse bloc et relâche la pression permanente qui nous est imposée. Il est nécessaire également que chaque conducteur impose au management de respecter les réglementations RER15 et STC15, seules garantes de la sécurité ferroviaire et qui ont été mises en place afin de garantir des conditions de travail optimales.

Nous devons collectivement revenir à des fondamentaux qui nous protègent individuellement et évite au maximum le risque d’accident. Car oui, le risque d’accident voyageur est constant, notre professionnalisme et la formation continue permettent de l’éviter.

Faire porter la responsabilité des conducteurs sur l’augmentation des jours de maladie générée cette année sans prendre en compte les causes qui sont, pour ne citer qu’elles, la dégradation des conditions de travail, le manque d’effectif ou le manque de reconnaissance financière est, pour le Pôle Ferré, une pression supplémentaire qui n’a pas lieu d’être. Seule la direction porte la responsabilité de l’ensemble de ces dégradations. Les conducteurs n’ont pas changé leur façon de travailler, mais l’entreprise a changé sa façon de manager.

C’est pourquoi, lors des négociations de l’accord-cadre de modernisation du réseau ferré (automatisation de la ligne 13), nous ne cessons d’exiger une revalorisation salariale conséquente répondant à l’exigence professionnelle de notre métier.

Nous revendiquons également la prise en compte de la réforme des retraites en insufflant une sécurisation des dernières échelles afin de maintenir le niveau de pension des conducteurs et de garantir leur date de départ.

L’exigence de notre métier, nos conditions de travail et le risque d’accident constant doivent enfin être pris en compte dans notre déroulement de carrière et sans aucune contrepartie. Il est temps que l’entreprise l’entende et réponde à nos légitimes revendications.

Journal conduite mai juin 2023 UNSA RATP