NAO : une politique de modération salariale sans précédent !

L’édito

Jamais, dans l’histoire de la RATP, de tels niveaux d’inflation n’avaient été atteints sans être accompagnés d’une augmentation de la valeur du point.

Nous le constatons tous au quotidien : les prix de l’électricité, du gaz, du carburant, de l’alimentation, et bien d’autres explosent. L’INSEE a mesuré fin janvier à 2,9% l’inflation en France sur les 12 derniers mois. Elle prévoit également qu’elle atteigne 3,4 ou 3,5% d’ici la mi-année…

C’est dans ce contexte que l’ensemble de nos collègues attend des mesures salariales à même de préserver leur pouvoir d’achat et de maintenir les effets de leurs mesures de déroulement de carrière. L’avancement ne sert pas à compenser l’inflation, cela n’aurait aucun sens logique ni managérial. C’est pour cette raison que le principe de valeur du point a été mis en place, dans notre entreprise comme dans bien d’autres, y compris celles de nos concurrents.

C’est dans ce contexte que s’est tenue ces dernières semaines la Négociation Annuelle Obligatoire* sur les salaires…

Le déroulé de la simili négociation. Lors des premières audiences fin janvier, la direction a tenu le discours suivant :

  • « Nous avons arrêté une enveloppe RMPP* de 2,7%,
  • 1,8% sont déjà absorbés par les protocoles de déroulement de carrière et les échelons,
  • 0,5% sont par ailleurs absorbés par des mesures catégorielles que nous avons déjà actées (automatisation de la ligne 4, protocole opérateurs de maintenance, protocole
    Hermès à SEM, protocole nuit),
  • Il vous reste donc à négocier ce que nous faisons des 0,4% bruts restants. »

Du début à la fin des négociations, et ce malgré la forte mobilisation des salariés lors de leur conclusion le 18 février, elle n’a pas bougé de ce discours… Rien d’autre à négocier que l’utilisation de ces 0,4%. Aucune discussion possible sur le montant global de l’enveloppe… Refusant de se soumettre à cette approche très réductrice, l’UNSA RATP n’a cessé de
marteler sa revendication majeure :

Une augmentation de 3% de la valeur du point pour cette année (à répéter les années suivantes dans le cadre d’un accord quadriennal), seule à même de préserver le pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés

Numéro spécial « Négociation » salariale

Journal numéro 51 du pôle encadrement